Relief du dieu Anubis à tête de chacal dans sa chapelle au temple d'Hatchepsout à Deir el-Bahari
Dans le portique de l'ouest, Hatchpsout justifie la fonction divine de Pharaon qui ne s'explique pas par le fait qu'elle soit une femme et doive donner davantage d'explications qu'un homme. Chaque pharaon étant à la fois humain et divin participe donc aux deux natures de la terre et du ciel, et se doit d'exercer son gouvernement matériel sans trahir la règle spirituelle.
S'agissant ici de la conception et de la naissance d'Hatshepsout, douze dieux y représentant l'Ennéade (en fait, le chiffre sacré de neuf dieux, symbole de la puissance créatrice et organisatrice de l'univers, n'est pas secondaire par rapport au nombre) tiennent conseil sous la présidence d'Amon-Rê. Son ordre du jour est de donner à la belle souveraine Ahmès de lui donner une descendance. Le dieu Amon se glisse donc dans le corps de son époux (Thoutmôsis 1er), la reine défaillant déjà de plaisir et d'amour, l'odeur du pharaon étant si suave qu'elle en est enivrée. L'amour parcourant leur être et l'union charnelle consommée, la reine est enceinte. L'âme de l'enfant, une fille, la future Hatshepsout, est modelée par le potier divin et un nom sacré lui est donné : Mat-kâ-Râ ("l'harmonie universelle et l'énergie de la lumière divine"). Toutes les précautions magiques sont prises, la future reine étant ici un pharaon prédestiné, donc de sexe masculin, le potier lui créant deux corps, l'un mortel et temporel, l'autre immortel et intemporel (le ka).
Quand son enfant naît, le dieu Amon la prend dans ses bras et la reconnaît comme la fille de sa chair. Sept génies mâles et sept génies femelles (les ancêtres de nos bonnes fées) comblent l'enfant divin de tous les dons pour lui permettre de régner correctement. Hatshepsout ainsi associée au trône par son père, est couronnée, ses voyages rituels vers le Nord et vers le Sud ayant pour but de se faire reconnaître comme souveraine par les tous les dieux.
Mais certains de ces reliefs ont souffert de mutilations, un peu trop vite attribuées à Thoutmôsis III qui ne semblait pas éprouver tant de haine envers sa tante. il n'a d'ailleurs pas rasé Deir el-Bahari, mais ajouté son propre temple, et précieusement gardé le chef-d'œuvre architectural de celle qui l'avait précédé sur le trône. A certains endroits, les visages et les noms d'Hatshepsout sont d'ailleurs conservés, les martelages y laissant apparaître la sculpture, certains rois comme Séthi 1er ayant même pris soin d'en restaurer les contours. S'il a effectivement occulté symboliquement les règnes de Thoutmôsis II et d'Hatshepsout, Thoutmôsis III a quant à lui surtout voulu se rattacher à Thoutmôsis 1er, préservant de fait l'originalité exceptionnelle de l'ensemble du temple de Deir el Bahri (cf. passion-egyptiennre.fr, merci Bernard Dupont pour la photo).
Relief du dieu Anubis à tête de chacal dans sa chapelle au temple d'Hatchepsout à Deir el-Bahari
Dans le portique de l'ouest, Hatchpsout justifie la fonction divine de Pharaon qui ne s'explique pas par le fait qu'elle soit une femme et doive donner davantage d'explications qu'un homme. Chaque pharaon étant à la fois humain et divin participe donc aux deux natures de la terre et du ciel, et se doit d'exercer son gouvernement matériel sans trahir la règle spirituelle.
S'agissant ici de la conception et de la naissance d'Hatshepsout, douze dieux y représentant l'Ennéade (en fait, le chiffre sacré de neuf dieux, symbole de la puissance créatrice et organisatrice de l'univers, n'est pas secondaire par rapport au nombre) tiennent conseil sous la présidence d'Amon-Rê. Son ordre du jour est de donner à la belle souveraine Ahmès de lui donner une descendance. Le dieu Amon se glisse donc dans le corps de son époux (Thoutmôsis 1er), la reine défaillant déjà de plaisir et d'amour, l'odeur du pharaon étant si suave qu'elle en est enivrée. L'amour parcourant leur être et l'union charnelle consommée, la reine est enceinte. L'âme de l'enfant, une fille, la future Hatshepsout, est modelée par le potier divin et un nom sacré lui est donné : Mat-kâ-Râ ("l'harmonie universelle et l'énergie de la lumière divine"). Toutes les précautions magiques sont prises, la future reine étant ici un pharaon prédestiné, donc de sexe masculin, le potier lui créant deux corps, l'un mortel et temporel, l'autre immortel et intemporel (le ka).
Quand son enfant naît, le dieu Amon la prend dans ses bras et la reconnaît comme la fille de sa chair. Sept génies mâles et sept génies femelles (les ancêtres de nos bonnes fées) comblent l'enfant divin de tous les dons pour lui permettre de régner correctement. Hatshepsout ainsi associée au trône par son père, est couronnée, ses voyages rituels vers le Nord et vers le Sud ayant pour but de se faire reconnaître comme souveraine par les tous les dieux.
Mais certains de ces reliefs ont souffert de mutilations, un peu trop vite attribuées à Thoutmôsis III qui ne semblait pas éprouver tant de haine envers sa tante. il n'a d'ailleurs pas rasé Deir el-Bahari, mais ajouté son propre temple, et précieusement gardé le chef-d'œuvre architectural de celle qui l'avait précédé sur le trône. A certains endroits, les visages et les noms d'Hatshepsout sont d'ailleurs conservés, les martelages y laissant apparaître la sculpture, certains rois comme Séthi 1er ayant même pris soin d'en restaurer les contours. S'il a effectivement occulté symboliquement les règnes de Thoutmôsis II et d'Hatshepsout, Thoutmôsis III a quant à lui surtout voulu se rattacher à Thoutmôsis 1er, préservant de fait l'originalité exceptionnelle de l'ensemble du temple de Deir el Bahri (cf. passion-egyptiennre.fr, merci Bernard Dupont pour la photo).