anti-rawafidh
les armées du califat Omeyyade de Cordoue IX et Xe siècles
Le calife arabe Al-Hakam al-Moustansir Billah Ibn ‘AbderRahmane an-Nassir
An-Nassir, puisse Allah lui faire miséricorde, décéda en l’an 350 de l’Hégire (961) et lui succéda son fils Al-Hakam al-Moustansir Billah Ibn ‘AbderRahmane an-Nassir, qui était alors âgé de vingt-sept ans. Il était lui aussi, puisse Allah lui faire miséricorde, un homme du futur, amoureux des livres, de la culture et de la science.
Il était surnommé « l’amoureux des livres », un savant des différentes écoles de jurisprudence, un Imam de la généalogie, protecteur de l’Histoire, amis des savants, des philosophes et des historiens, bibliophile et un étudiant assoiffé de sciences. A tel point que s’il entendait parler d’un livre réputé, il faisait tout pour entrer en sa possession. Il eut vent d’un livre écrit par al-Asfahani d’Ispahan en Iran titré « al-aghan » dont il acheta l’édition originale pour la somme de 1.000 dinars d’or.
Al-Hakam al-Moustansir Billah émit aussi l’ordre à tous les savants d’enseigner l’apprentissage du Qur’an aux enfants des pauvres et des faibles et il créa à cet effet un corps administratif spécial chargé de gérer les centre d’accueil et les dépenses relatives à ce projet.
L’agrandissement de la grande mosquée de Cordoue
La première entreprise qu’il mena à bien, puisse Allah lui faire miséricorde, est qu’il agrandit la grande mosquée de Cordoue (qortoba) que l’histoire lui attribut effectivement.
Il se passa un fait étrange lors de l’agrandissement de cette mosquée. Lorsque les travaux aboutirent, il invita les gens à venir prier dans la mosquée mais ils refusèrent. Il s’enquit des raisons de ce refus et il apprit que les gens disaient qu’il avait agrandi la mosquée avec de l’argent illicite (haram).
Il fit réunir tous les gens et tous les savants et porta serment devant eux de n’avoir utilisé que de l’argent licite (halal) parvenant du cinquième du butin (al-ghana'im). Alors tous les gens revinrent prier à nouveau dans la grande mosquée.
Ce petit événement que nous ont rapporté les historiens nous montre combien les gens de cette époque étaient scrupuleux en ce qui concerne les affaires de la religion. Aujourd’hui, personne n’oserait s’adresser de telle sorte à un dirigeant des pays Musulmans sans craindre pour sa vie, et celle de toute sa famille réunie.
Les campagnes ordonnées par al-Hakam al-Moustansir Billah
En l’an 352 de l’Hégire (963), les croisés de Jalalitah au nord, voulurent prendre la température des Musulmans et leur armée déferla sur une ville musulmane du nord. Alors al-Hakam envoya son armée qui réussit à prendre la forteresse de San Estéban (san istifan). Lorsque les croisés (salib) virent la force des Musulmans, ils demandèrent la paix qui leur fut accordée.
Un autre armée de croisés attaqua aussi une autre ville et al-Hakam leur envoya son armée commandée par Ghalib Ibn ‘AbderRahmane qui les écrasa.
En l’an 352 de l’Hégire (962), la tribu des Basques (bashkans) et leur gouverneur Sancho annonça sa rébellion et la fin du pacte qui le liait avec les Musulmans. Al-Hakam al-Moustansir Billah lui envoya at-Tajibi, le gouverneur de Saragosse, la capitale la plus proche du nord. At-Tajibi pulvérisa et dispersa leur armée prouvant ainsi son allégeance à al-Hakam et qu’une ville des musulman était capable de vaincre les ennemis seule. C’est le legs que laissa ‘AbderRahmane an-Nassir à son fils.
Cette même année, at-Tajibi marcha sur Barcelone (barshalona) et détruisit la ville tandis que Ghalib Ibn ‘AbderRahmane prit la forteresse de Qalharah et y fit habiter des Musulmans alors qu’auparavant elle était aux mains de Sancho.
Cette même année, les Basques se rebellèrent à nouveau et Sancho résilia le pacte qu’il avait signé avec les Musulmans. Ordogne IV (ordonio rabi’) lui disputa le pouvoir et demanda de l’aide à al-Hakam qui répondit favorablement à sa demande. Sancho pressentant le danger demanda de l’aide à Léon mais Ferdinand le roi refusa. Entre temps, Ordogne IV décéda et Sancho en profita pour demander encore une fois la paix avec les Musulmans faisant savoir combien il était (hypocritement) désolé et contrit d’avoir trahit don pacte. Al-Hakam al-Moustansir Billah Ibn ‘AbderRahmane an-Nassir accepta ses excuses et renouvela l’acte de paix avec lui.
La paix prévalut un certain temps avant que de nouveaux troubles surgissent à l’ouest et au sud.
Le retour des Normands et la menace ‘oubaydi
A l’ouest, vingt-huit navires Normands attaquèrent la forteresse d’Abidanis ou une bataille eut lieu. La flotte musulmane de Séville sitôt informée fut dépêchée sur place et mit en déroute les Normands après avoir brûlé un grand nombre de leurs navires. Il n’était plus possible maintenant aux Normands d’effectuer des raids en toute impunité du fait que le pays était unifié et préparé aux menaces externes.
Quant au sud, les ‘oubaydi réussirent en l’an 358 de l’Hégire (968) à conquérir l’Egypte et en firent leur capitale. De là, ils capturèrent la Péninsule Arabique (al-hijaz) puis la grande Syrie (sham) ou ils commirent les pires infamies envers les Musulmans avant de se tourner vers l’Andalousie.
Le vil (khabith) calife ‘oubaydi al-‘Aziz Billah, le fils d’un mage juif, envoya une lettre menaçante au calife omeyyade (amawi) al-Hakam al-Qourayshi qui lui répondit une courte mais incisive réponse : « Comme tu nous connais tu nous insultes mais si nous t’avions connu, nous t’aurions répondu ».
Comme nous l’avons déjà mentionné, l’enclave de Ceuta faisant face au détroit de Gibraltar avait été conquise par an-Nassir et était toujours aux mains des Omeyyades et sentant le danger arriver, al-Hakam al-Moustansir Billah traversa pour Ceuta d’où il attaqua Tanger, la ville la plus proche, qu’il réussit à capturer si bien que les deux villes principales du nord du Maghreb, faisant face à l’Andalousie, étaient désormais aux mains des Omeyyades.
La situation resta ainsi jusqu’en l’an 360 de l’Hégire (970) quand les Normands tentèrent une cinquième incursion et en l’an 361 (971) une sixième attaque. Mais la flotte des Musulmans vint de Séville puis d’Almeria, la capitale maritime, et réussit à chasser une nouvelle fois les Normands.
En l’an 361 de l’Hégire (971), les Berbères qui étaient les habitants originaux du Maghreb, se rebellèrent contre les ‘oubaydi ismaéliens et demandèrent de l’aide aux Omeyyades qui acceptèrent aussitôt leurs demandes en leur envoyèrent troupes et logistiques.
Cette alliance réussit à vaincre puis tuer leurs gouverneurs et à expulser les ismaéliens.
Puis un groupe de Berbères appelés les Adarissah se rebellèrent à leur tour et capturèrent le petit Maghreb (Maroc) et Tanger d’où ils expulsèrent les Omeyyades.
Al-Moustansir eut peur de cette nouvelle menace sachant que les Adarissah ne tarderaient pas à chercher de nouveaux espaces à conquérir. Il ordonna au commandant de sa flotte ‘AbderRahmane Ibn Ramahiss, stationné à Ceuta, d’attaquer Tanger gouvernée par Hassan Ibn Maknoun. ‘AbderRahmane attaqua la ville et réussit à la reprendre et à expulser les Adariss.
Hassan Ibn Maknoun s’enfuit vers la forteresse de Nissar. Al-Moustansir lui envoya un de ses commandants Ghalib Ibn ‘AbderRahmane et la bataille entre les Omeyyades et les Adarissah commença. Les forces Omeyyades du Maghreb commandées par Yahya at-Tajibi se joignirent à lui et se trouvait dans cette armée, un simple soldat inconnu du nom de Muhammad Ibn Abi ‘Amiri. Rappelez-vous son nom car par la suite, cet homme va changer le cours de l’Histoire et atteindre une grande renommée dans l’histoire de l’Andalousie.
Les forces alliées des Omeyyades réussirent à venir à bout de tous les rebelles et prirent la forteresse après un long et difficile siège. Ghalib réussit à acheter certains Adariss avec de l’argent et il fit prisonnier Hassan Ibn Maknoun qu’il emmena en Andalousie.
En l’an 365 de l’Hégire (975), le ministre d’Etat Muhammad al-Moushafi expulsa Hassan Ibn Maknoun au Maghreb. Puis du Maghreb, il fut expulsé vers la Tunisie qui le trouvant indésirable l’expulsa en Egypte. En Egypte, les ismaéliens l’accueillirent à bras ouvert et l’honorèrent. Son histoire continuera comme nous le verrons plus tard.
Grâce à sa bravoure, lors de la prise de la forteresse, Muhammad Ibn Abi ‘Amiri monta de grade en grade. Du soldat qu’il était, il devint policier puis commandant des forces de police de Cordoue, le quatrième homme le plus important de l’état : le calife étant le premier, le Ministre (wazir) second, Ghalib Ibn ‘AbderRahmane commandant des forces armées troisième et Muhammad Ibn Abi ‘Amiri grâce à sa valeur et à ses ambitions devint le quatrième en très peu de temps.
Vers la fin de son règne al-Moustansir Billah Ibn ‘AbderRahmane an-Nassir fut atteint de cataracte qui l’empêcha de régner de manière correcte et les affaires d’état passèrent entre les mains des ministres et des femmes du palais, signe de décadence de l’état. Bien évidemment les croisés au nord profitèrent de la situation qui s’aggrava au nord.
Hisham al-Mouayyad Billah Ibn al-Hakam al-Moustansir Ibn ‘AbderRahmane an-Nassir
En l’an 366 de l’Hégire (976), décéda al-Hakam al-Moustansir Ibn ‘AbderRahmane an-Nassir, puisse Allah lui faire miséricorde ainsi qu’à son père. Il laissa pour successeur après lui, son fils Hisham, un enfant alors âgé de 10 ans.
Hisham fut appelé al-Mouayyad Billah mais c’était un enfant incapable de gouverner et sa mère du nom de Soubh d’origine basque, gouverna à sa place et pour protéger son fils jusqu’à ce qu’il grandisse, un conseil non Omeyyade fut chargé de diriger temporairement l’état qui consistait en trois hommes :
- Le ministre d’état al-Hajib Ja’far Ibn ‘Uthman al-Moushafi,
- Le commandant en chef des armées Ghalib Ibn ‘AbderRahmane et,
- Muhammad Ibn Abi ‘Amiri devenu chef des forces de police tant pour sa bravoure que son travail acharné pour les forces de police et sa grande ambition.
Et avec l’histoire de Muhammad Ibn Abi ‘Amiri nous arrivons dans une nouvelle ère dans l’histoire de l'Andalousie : l’ère d’al-Hajib al-Mansour.
Nous allons voir comment ce jeune homme Muhammad Ibn Abi ‘Amiri, simple soldat inconnu, parvint à la gloire nous faisant ainsi rappeler l’histoire de ‘AbderRahmane ad-Dakhil qui seul réussit à devenir émir d’Andalousie alors que sa tête était mise à prix dans tout l’empire musulman.
De même Muhammad Ibn Abi ‘Amiri, seul, un homme sans aucune importance, sans aucun pouvoir particulier, sans tribu, sans argent et sans relation pour le porter, réussit à diriger l’Andalousie.
les armées du califat Omeyyade de Cordoue IX et Xe siècles
Le calife arabe Al-Hakam al-Moustansir Billah Ibn ‘AbderRahmane an-Nassir
An-Nassir, puisse Allah lui faire miséricorde, décéda en l’an 350 de l’Hégire (961) et lui succéda son fils Al-Hakam al-Moustansir Billah Ibn ‘AbderRahmane an-Nassir, qui était alors âgé de vingt-sept ans. Il était lui aussi, puisse Allah lui faire miséricorde, un homme du futur, amoureux des livres, de la culture et de la science.
Il était surnommé « l’amoureux des livres », un savant des différentes écoles de jurisprudence, un Imam de la généalogie, protecteur de l’Histoire, amis des savants, des philosophes et des historiens, bibliophile et un étudiant assoiffé de sciences. A tel point que s’il entendait parler d’un livre réputé, il faisait tout pour entrer en sa possession. Il eut vent d’un livre écrit par al-Asfahani d’Ispahan en Iran titré « al-aghan » dont il acheta l’édition originale pour la somme de 1.000 dinars d’or.
Al-Hakam al-Moustansir Billah émit aussi l’ordre à tous les savants d’enseigner l’apprentissage du Qur’an aux enfants des pauvres et des faibles et il créa à cet effet un corps administratif spécial chargé de gérer les centre d’accueil et les dépenses relatives à ce projet.
L’agrandissement de la grande mosquée de Cordoue
La première entreprise qu’il mena à bien, puisse Allah lui faire miséricorde, est qu’il agrandit la grande mosquée de Cordoue (qortoba) que l’histoire lui attribut effectivement.
Il se passa un fait étrange lors de l’agrandissement de cette mosquée. Lorsque les travaux aboutirent, il invita les gens à venir prier dans la mosquée mais ils refusèrent. Il s’enquit des raisons de ce refus et il apprit que les gens disaient qu’il avait agrandi la mosquée avec de l’argent illicite (haram).
Il fit réunir tous les gens et tous les savants et porta serment devant eux de n’avoir utilisé que de l’argent licite (halal) parvenant du cinquième du butin (al-ghana'im). Alors tous les gens revinrent prier à nouveau dans la grande mosquée.
Ce petit événement que nous ont rapporté les historiens nous montre combien les gens de cette époque étaient scrupuleux en ce qui concerne les affaires de la religion. Aujourd’hui, personne n’oserait s’adresser de telle sorte à un dirigeant des pays Musulmans sans craindre pour sa vie, et celle de toute sa famille réunie.
Les campagnes ordonnées par al-Hakam al-Moustansir Billah
En l’an 352 de l’Hégire (963), les croisés de Jalalitah au nord, voulurent prendre la température des Musulmans et leur armée déferla sur une ville musulmane du nord. Alors al-Hakam envoya son armée qui réussit à prendre la forteresse de San Estéban (san istifan). Lorsque les croisés (salib) virent la force des Musulmans, ils demandèrent la paix qui leur fut accordée.
Un autre armée de croisés attaqua aussi une autre ville et al-Hakam leur envoya son armée commandée par Ghalib Ibn ‘AbderRahmane qui les écrasa.
En l’an 352 de l’Hégire (962), la tribu des Basques (bashkans) et leur gouverneur Sancho annonça sa rébellion et la fin du pacte qui le liait avec les Musulmans. Al-Hakam al-Moustansir Billah lui envoya at-Tajibi, le gouverneur de Saragosse, la capitale la plus proche du nord. At-Tajibi pulvérisa et dispersa leur armée prouvant ainsi son allégeance à al-Hakam et qu’une ville des musulman était capable de vaincre les ennemis seule. C’est le legs que laissa ‘AbderRahmane an-Nassir à son fils.
Cette même année, at-Tajibi marcha sur Barcelone (barshalona) et détruisit la ville tandis que Ghalib Ibn ‘AbderRahmane prit la forteresse de Qalharah et y fit habiter des Musulmans alors qu’auparavant elle était aux mains de Sancho.
Cette même année, les Basques se rebellèrent à nouveau et Sancho résilia le pacte qu’il avait signé avec les Musulmans. Ordogne IV (ordonio rabi’) lui disputa le pouvoir et demanda de l’aide à al-Hakam qui répondit favorablement à sa demande. Sancho pressentant le danger demanda de l’aide à Léon mais Ferdinand le roi refusa. Entre temps, Ordogne IV décéda et Sancho en profita pour demander encore une fois la paix avec les Musulmans faisant savoir combien il était (hypocritement) désolé et contrit d’avoir trahit don pacte. Al-Hakam al-Moustansir Billah Ibn ‘AbderRahmane an-Nassir accepta ses excuses et renouvela l’acte de paix avec lui.
La paix prévalut un certain temps avant que de nouveaux troubles surgissent à l’ouest et au sud.
Le retour des Normands et la menace ‘oubaydi
A l’ouest, vingt-huit navires Normands attaquèrent la forteresse d’Abidanis ou une bataille eut lieu. La flotte musulmane de Séville sitôt informée fut dépêchée sur place et mit en déroute les Normands après avoir brûlé un grand nombre de leurs navires. Il n’était plus possible maintenant aux Normands d’effectuer des raids en toute impunité du fait que le pays était unifié et préparé aux menaces externes.
Quant au sud, les ‘oubaydi réussirent en l’an 358 de l’Hégire (968) à conquérir l’Egypte et en firent leur capitale. De là, ils capturèrent la Péninsule Arabique (al-hijaz) puis la grande Syrie (sham) ou ils commirent les pires infamies envers les Musulmans avant de se tourner vers l’Andalousie.
Le vil (khabith) calife ‘oubaydi al-‘Aziz Billah, le fils d’un mage juif, envoya une lettre menaçante au calife omeyyade (amawi) al-Hakam al-Qourayshi qui lui répondit une courte mais incisive réponse : « Comme tu nous connais tu nous insultes mais si nous t’avions connu, nous t’aurions répondu ».
Comme nous l’avons déjà mentionné, l’enclave de Ceuta faisant face au détroit de Gibraltar avait été conquise par an-Nassir et était toujours aux mains des Omeyyades et sentant le danger arriver, al-Hakam al-Moustansir Billah traversa pour Ceuta d’où il attaqua Tanger, la ville la plus proche, qu’il réussit à capturer si bien que les deux villes principales du nord du Maghreb, faisant face à l’Andalousie, étaient désormais aux mains des Omeyyades.
La situation resta ainsi jusqu’en l’an 360 de l’Hégire (970) quand les Normands tentèrent une cinquième incursion et en l’an 361 (971) une sixième attaque. Mais la flotte des Musulmans vint de Séville puis d’Almeria, la capitale maritime, et réussit à chasser une nouvelle fois les Normands.
En l’an 361 de l’Hégire (971), les Berbères qui étaient les habitants originaux du Maghreb, se rebellèrent contre les ‘oubaydi ismaéliens et demandèrent de l’aide aux Omeyyades qui acceptèrent aussitôt leurs demandes en leur envoyèrent troupes et logistiques.
Cette alliance réussit à vaincre puis tuer leurs gouverneurs et à expulser les ismaéliens.
Puis un groupe de Berbères appelés les Adarissah se rebellèrent à leur tour et capturèrent le petit Maghreb (Maroc) et Tanger d’où ils expulsèrent les Omeyyades.
Al-Moustansir eut peur de cette nouvelle menace sachant que les Adarissah ne tarderaient pas à chercher de nouveaux espaces à conquérir. Il ordonna au commandant de sa flotte ‘AbderRahmane Ibn Ramahiss, stationné à Ceuta, d’attaquer Tanger gouvernée par Hassan Ibn Maknoun. ‘AbderRahmane attaqua la ville et réussit à la reprendre et à expulser les Adariss.
Hassan Ibn Maknoun s’enfuit vers la forteresse de Nissar. Al-Moustansir lui envoya un de ses commandants Ghalib Ibn ‘AbderRahmane et la bataille entre les Omeyyades et les Adarissah commença. Les forces Omeyyades du Maghreb commandées par Yahya at-Tajibi se joignirent à lui et se trouvait dans cette armée, un simple soldat inconnu du nom de Muhammad Ibn Abi ‘Amiri. Rappelez-vous son nom car par la suite, cet homme va changer le cours de l’Histoire et atteindre une grande renommée dans l’histoire de l’Andalousie.
Les forces alliées des Omeyyades réussirent à venir à bout de tous les rebelles et prirent la forteresse après un long et difficile siège. Ghalib réussit à acheter certains Adariss avec de l’argent et il fit prisonnier Hassan Ibn Maknoun qu’il emmena en Andalousie.
En l’an 365 de l’Hégire (975), le ministre d’Etat Muhammad al-Moushafi expulsa Hassan Ibn Maknoun au Maghreb. Puis du Maghreb, il fut expulsé vers la Tunisie qui le trouvant indésirable l’expulsa en Egypte. En Egypte, les ismaéliens l’accueillirent à bras ouvert et l’honorèrent. Son histoire continuera comme nous le verrons plus tard.
Grâce à sa bravoure, lors de la prise de la forteresse, Muhammad Ibn Abi ‘Amiri monta de grade en grade. Du soldat qu’il était, il devint policier puis commandant des forces de police de Cordoue, le quatrième homme le plus important de l’état : le calife étant le premier, le Ministre (wazir) second, Ghalib Ibn ‘AbderRahmane commandant des forces armées troisième et Muhammad Ibn Abi ‘Amiri grâce à sa valeur et à ses ambitions devint le quatrième en très peu de temps.
Vers la fin de son règne al-Moustansir Billah Ibn ‘AbderRahmane an-Nassir fut atteint de cataracte qui l’empêcha de régner de manière correcte et les affaires d’état passèrent entre les mains des ministres et des femmes du palais, signe de décadence de l’état. Bien évidemment les croisés au nord profitèrent de la situation qui s’aggrava au nord.
Hisham al-Mouayyad Billah Ibn al-Hakam al-Moustansir Ibn ‘AbderRahmane an-Nassir
En l’an 366 de l’Hégire (976), décéda al-Hakam al-Moustansir Ibn ‘AbderRahmane an-Nassir, puisse Allah lui faire miséricorde ainsi qu’à son père. Il laissa pour successeur après lui, son fils Hisham, un enfant alors âgé de 10 ans.
Hisham fut appelé al-Mouayyad Billah mais c’était un enfant incapable de gouverner et sa mère du nom de Soubh d’origine basque, gouverna à sa place et pour protéger son fils jusqu’à ce qu’il grandisse, un conseil non Omeyyade fut chargé de diriger temporairement l’état qui consistait en trois hommes :
- Le ministre d’état al-Hajib Ja’far Ibn ‘Uthman al-Moushafi,
- Le commandant en chef des armées Ghalib Ibn ‘AbderRahmane et,
- Muhammad Ibn Abi ‘Amiri devenu chef des forces de police tant pour sa bravoure que son travail acharné pour les forces de police et sa grande ambition.
Et avec l’histoire de Muhammad Ibn Abi ‘Amiri nous arrivons dans une nouvelle ère dans l’histoire de l'Andalousie : l’ère d’al-Hajib al-Mansour.
Nous allons voir comment ce jeune homme Muhammad Ibn Abi ‘Amiri, simple soldat inconnu, parvint à la gloire nous faisant ainsi rappeler l’histoire de ‘AbderRahmane ad-Dakhil qui seul réussit à devenir émir d’Andalousie alors que sa tête était mise à prix dans tout l’empire musulman.
De même Muhammad Ibn Abi ‘Amiri, seul, un homme sans aucune importance, sans aucun pouvoir particulier, sans tribu, sans argent et sans relation pour le porter, réussit à diriger l’Andalousie.