Eglise de Caix - Somme
Construite en pierre blanche du pays, sur soubassement de grès, l'église a pour plan une croix latine : les bras ou « croisillon formant transept », le chœur et son abside à trois pans datent du xve siècle, la nef et sa façade, le clocher de la première moitié du xvie siècle, de la dernière période du style gothique flamboyant . Mais, dans l’ornementation des portes, dans les clefs de voûtes de la nef, on aperçoit des manifestations d’un art différent de l’art flamboyant : ce sont des motifs décoratifs du style Renaissance, initié des modèles italiens. Ils sont surtout apparents au clocher, cette tour majestueuse n’a été achevée que dans le dernier quart du xvie siècle, lorsque la Renaissance avait entièrement remplacé, dans l’ornementation, l’art gothique.
Le clocher est une tour carrée, hors d’œuvre, de neuf mètres de côté, haute de près de 40 mètres. Les contreforts, perpendiculaires deux à deux à chaque angle, ressortent de 1,80 m à la base ; ils montent jusqu’au faîte en s’amincissant un peu et sont coupés par sept cordons saillants ou larmiers. Au nord-est, un contrefort est remplacé par une tourelle où est logé un escalier éclairé par des baies étroites : rondes d’abord, elle devient à quatre pans à la hauteur des abat-son du clocher sous des frontons triangulaires « Renaissance » : un cadre du même style est accolé à la face sud, au-dessus d’un cartouche encadrant la date de 1577 : celle de 1556 est inscrite sur la face ouest. Au dernier étage, deux abat-son sous plein cintre sont percés dans chaque face : ils sont encadrés de pilastres cannelés à chapiteau dorique, motif courant de la Renaissance. Ce clocher doit son allure de beffroi aux quatre trompes ou consoles moulurées insérées entre les contreforts. Les toits de pierre des échauguettes sont en forme de cloches et ont pour épi une fleur de lis. Une balustrade ajourée « Renaissance » relie les échauguettes et entoure une plate-forme d’où l’on dispose d’une vue étendue sur une partie du Santerre et la vallée de la Luce. Au centre, une lanterne de pierre a aujourd’hui un dôme de métal. Elle porte une croix de fer dont la pointe de dresse à 43 mètres du sol3.
Le clocher a sa porte particulière. Sous son cintre surbaissé, une cloche est sculptée dans l’imposte. Un arc brisé surmonte un tympan où des filets de pierre sont disposés en tracés flamboyants. Sur l’arc, s’érige une haute accolade à crochets de feuillage.
Entre la pointe de cette accolade et les pilastres à niches vides sont étalées de charmantes arcatures flamboyantes : c’est un réseau, un grillage où le sculpteur a su imposer à la pierre des finesses, des acuités de fer forgé. Ce clocher, un des plus imposants du diocèse d’Amiens, abrite deux salles superposées et le logement d’une grosse et d’une petite cloches, toutes deux de même date 1804.
Les salles sont des carrés de six mètres de côté : leurs voûtes à nervures, sur croisée d’ogives, sont des modèles parfaits de taille de pierre et d’assemblage. On lit 1548 dans celle du bas et dans celle de l’étage. Cette inscription qui ne rappelle qu’une réparation : fait 1741 par Monsieur Sirot très digne prêtre et curé de Caix et Florans Rinui, marguellier.
Les restes d’une très vieille croix ont été transportés dans l’angle entre le clocher et la façade. Sur le piédestal de trois marches, une base et un fût de grès ont 2,70 m de hauteur. Le chapiteau décoré de feuilles plates indique que le tout est roman du xiie siècle.
Eglise de Caix - Somme
Construite en pierre blanche du pays, sur soubassement de grès, l'église a pour plan une croix latine : les bras ou « croisillon formant transept », le chœur et son abside à trois pans datent du xve siècle, la nef et sa façade, le clocher de la première moitié du xvie siècle, de la dernière période du style gothique flamboyant . Mais, dans l’ornementation des portes, dans les clefs de voûtes de la nef, on aperçoit des manifestations d’un art différent de l’art flamboyant : ce sont des motifs décoratifs du style Renaissance, initié des modèles italiens. Ils sont surtout apparents au clocher, cette tour majestueuse n’a été achevée que dans le dernier quart du xvie siècle, lorsque la Renaissance avait entièrement remplacé, dans l’ornementation, l’art gothique.
Le clocher est une tour carrée, hors d’œuvre, de neuf mètres de côté, haute de près de 40 mètres. Les contreforts, perpendiculaires deux à deux à chaque angle, ressortent de 1,80 m à la base ; ils montent jusqu’au faîte en s’amincissant un peu et sont coupés par sept cordons saillants ou larmiers. Au nord-est, un contrefort est remplacé par une tourelle où est logé un escalier éclairé par des baies étroites : rondes d’abord, elle devient à quatre pans à la hauteur des abat-son du clocher sous des frontons triangulaires « Renaissance » : un cadre du même style est accolé à la face sud, au-dessus d’un cartouche encadrant la date de 1577 : celle de 1556 est inscrite sur la face ouest. Au dernier étage, deux abat-son sous plein cintre sont percés dans chaque face : ils sont encadrés de pilastres cannelés à chapiteau dorique, motif courant de la Renaissance. Ce clocher doit son allure de beffroi aux quatre trompes ou consoles moulurées insérées entre les contreforts. Les toits de pierre des échauguettes sont en forme de cloches et ont pour épi une fleur de lis. Une balustrade ajourée « Renaissance » relie les échauguettes et entoure une plate-forme d’où l’on dispose d’une vue étendue sur une partie du Santerre et la vallée de la Luce. Au centre, une lanterne de pierre a aujourd’hui un dôme de métal. Elle porte une croix de fer dont la pointe de dresse à 43 mètres du sol3.
Le clocher a sa porte particulière. Sous son cintre surbaissé, une cloche est sculptée dans l’imposte. Un arc brisé surmonte un tympan où des filets de pierre sont disposés en tracés flamboyants. Sur l’arc, s’érige une haute accolade à crochets de feuillage.
Entre la pointe de cette accolade et les pilastres à niches vides sont étalées de charmantes arcatures flamboyantes : c’est un réseau, un grillage où le sculpteur a su imposer à la pierre des finesses, des acuités de fer forgé. Ce clocher, un des plus imposants du diocèse d’Amiens, abrite deux salles superposées et le logement d’une grosse et d’une petite cloches, toutes deux de même date 1804.
Les salles sont des carrés de six mètres de côté : leurs voûtes à nervures, sur croisée d’ogives, sont des modèles parfaits de taille de pierre et d’assemblage. On lit 1548 dans celle du bas et dans celle de l’étage. Cette inscription qui ne rappelle qu’une réparation : fait 1741 par Monsieur Sirot très digne prêtre et curé de Caix et Florans Rinui, marguellier.
Les restes d’une très vieille croix ont été transportés dans l’angle entre le clocher et la façade. Sur le piédestal de trois marches, une base et un fût de grès ont 2,70 m de hauteur. Le chapiteau décoré de feuilles plates indique que le tout est roman du xiie siècle.